La droite départementale prend en otage les structures médico-sociales
Les associations et les établissements médico-sociaux du handicap, des personnes âgées et de la protection de l’enfance prisent en otage par Droite départementale
Tristement inédit en Essonne et même en France ! Depuis septembre 2015, les associations et les établissements médico-sociaux du handicap, des personnes âgées et de la protection de l’enfance sont pris-e-s en otage par la Majorité départementale qui refuse d’honorer le paiement de ses factures de la fin d’année 2015 campant sur la mise en œuvre d’un plan d’étalement de ces factures sur 6 ans. Ce que refusent la plupart des structures concernées car elles n’ont pas les moyens d’attendre.
Les structures médico-sociales n’ont jamais fait face à une telle obstruction financière de la part du Conseil départemental de l’Essonne. Elles n’ont d’ailleurs jamais eu à se plaindre d’une telle brutalité aveugle dans la mise en danger de leurs trésoreries. La constitution d’une coordination interfédérale soutenue par les Unions Nationales regroupant l’immense majorité des associations et des établissements témoigne de l’ampleur du malaise créé par les annonces de la Majorité départementale.
On pouvait penser, en fin d’année dernière, pendant la campagne des régionales et jusqu’au vote du budget, qu’il s’agissait d’un effet d’annonce pour alimenter la campagne de communication mensongère de François DUROVRAY au service de la campagne de Valérie PECRESSE en Essonne et pour mieux faire passer la hausse de plus de 29% de la fiscalité pour les familles essonniennes votée par la majorité le 25 janvier dernier (ce qui génèrera 70 Millions d’euros de recette supplémentaire pour le Département). D’autant que l’exécutif affirmait ouvrir un dialogue constructif avec les associations et les établissements.
Or, après 2 rencontres, le 8 et le 17 février 2016, la situation est toujours bloquée tout comme le paiement des factures dues par le Conseil départemental comme en témoigne la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale. Il y a donc, bel et bien, une volonté politique de tendre les relations entre le Département et les structures médico-sociales.
Ce bras de fer est insupportable. La protection et l’action sociale sont les compétences prioritaires du Département. Cet entêtement dogmatique de l’exécutif départemental place les associations et établissements médico-sociaux en grande précarité financière et pourrait conduire à la disparition de beaucoup de structures. C’est un véritable krach social qui se prépare.
Pour l’éviter et devant la brutalité du comportement de l’exécutif départemental, la coordination interfédérales structures médico-sociales est résolue à saisir les autorités administratives (le Préfet de l’Essonne) et judiciaire. Elle en a d’ailleurs informé et alerté le Premier ministre.
D’autant que la majorité départementale a décidé d’infliger une double peine à ces associations et établissements médico-sociaux en gelant l’évolution de leurs dotations alors que ces structures font face à l’augmentation mécanique de leurs dépenses (évolution mécanique des salaires, augmentation du coût de la vie -gaz, électricité, prix des denrées, etc.) et l’augmentation des bénéficiaires.
Pour rappel, la Majorité départementale a lancé en 2015, au même moment où elle a cessé de payer ces factures, un plan de subvention exceptionnelle pour l’investissement des communes de l’Essonne (voiries, équipements municipaux, etc.) de plus de 22 Millions d’euros. On voit où sont les priorités de la Droite départementale !